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Le professeur des écoles aux XXIème siècle.

Cet article se veut être une suite de réflexion, plus ou moins ordonées, et en tout cas en constante évolution, sur le système éducatif en France.

Réflexions diverses sur le métier de professeur des écoles (ex-instituteurs) et sur leurs formations dispensée de nos jours par les IUFM (ex-école normal) ou par des organismes de formation pour adultes.
De nos jours, de plus en plus de candidats se présentent au concours de professeur des écoles (CRPE : concours de recrutement des professeurs des écoles), car ce métier à de nombreux attraits : travail avec des enfants, vacances, sécurité de l’emploi…

Le concours

Les épreuves du concours permettent d’évaluer le candidat sur différents aspects de sa personne, mais aucune épreuve ne permet de juger de l’aptitude du candidat à être en face d’élève. On ne juge pas, dans ce concours, la manière d’enseigner, mais uniquement les connaissances sur des matières générales et sur la pédagogie à l’école. Il n’y a pas d’épreuve pratique, face à une classe par exemple. Les épreuves orales du concours ne servent qu’à juger de la “stabilité” du candidat face à un jury, qui aura un comportement différent d’une classe de 25 élèves.
Trop de candidats au professorat n’ont pas un bon contact avec les enfants, ce qui est primordiale pour ce métier. On peut évidemment apprendre cela “sur le tas”, mais que de temps perdu, pour l’éducation nationale et pour les professeurs ! Un bon professeur se doit d’avoir une attitude responsable devant une classe, et cet aspect du métier n’est pas évalué lors du concours.
Il manque, dans ce concours, une épreuve face à une classe. Il serait intéressant de présenter le candidat dans une classe d’une école près de chez lui, en collaboration avec le professeur titulaire qui confierait sa classe pour une heure de français, de math ou d’histoire-géo à l’étudiant. Un inspecteur aurait en charge d’évaluer la prestation du candidat et de s’assurer qu’il sera capable d’enseigner à une classe d’élève.

Le travail

Littérature jeunesse

Les professeurs des écoles doivent lors de l’année scolaire faire lire aux élèves un certain nombre de livres adaptés pour eux. Une liste d’œuvre, fournit par l’éducation nationale leur est proposée et est mise à jour régulièrement. Les professeurs doivent faire lire au moins 10 livres par an de cette liste d’œuvre de littérature jeunesse. Une centaine d’œuvre, des plus classiques aux plus modernes, est ainsi à disposition des professeurs. Le maître peut toutefois faire lire à ces élèves un livre “hors liste”, mais il a obligation de faire lire un minimum de livre de cette liste.
Cette liste permet de s’assurer que les élèves aient tous des bases communes en terme de littérature jeunesse. Ces livres sont adaptés à un jeune publique, et on évite ainsi aux enfants de lire trop jeune des livres qui ne leur sont pas déstiné, ou qui ne les intéresse pas.
La présence d’un livre dans cette liste garanti aux auteurs et aux éditeurs un volume de vente non négligeable. On ne sait rien du processus de sélection, du comité de lecture, et du “lobbying” éventuellement effectué par les éditeurs.
Il serait intéressant que les écoles aient la possibilité de sélectionner des livres, hors de toutes listes officielles et d’influence des éditeurs, afin de faire découvrir au plus jeunes de nouveaux auteurs, des œuvres originales, ou des livres accès sur la culture spécifique d’une région. Pour cela, il faudrait qu’un comité de lecture, au sein de l’école et auquel participerai les professeurs, puisse établir sa propre liste de livres recommandés, mais facultatif pour l’enseignant. Ainsi, si le professeur doit faire lire 10 livres par an, il pourrait sélectionner 5 livres dans la liste de l’éducation nationale et 5 livres dans la liste de l’école, si elle en possède une. Sinon, il aurait toujours la possibilité de sélectionner les livres uniquement sur la liste de l’éducation nationale.

Informatique à l’école

La maîtrise des outils informatiques est devenue indispensable de nos jours, et l’école ne peut pas se permettre de prendre du retard sur ces “nouvelles technologies”. Il est indispensable d’enseigner aux enfants comment se servir de ces outils. Il faut bien garder à l’esprit que tous les enfants n’ont pas accès à un ordinateur, ni à Internet. L’école se doit d’être un lieu où l’on doit apprendre à se servir de ces outils, au même titre qu’un dictionnaire, un atlas, ou une bibliothèque.
Le maître doit évidemment être formé à ces outils, car on ne pratique pas l’informatique de la même manière à l’école ou à la maison. L’enseignement de l’informatique à l’école doit permettre aux élèves de :

  • comprendre les enjeux des outils de nouvelles technologies (diffusion du savoir, mondialisation, licences d’utilisation)
  • acquérir des bases leur permettant de s’adapter rapidement a tout type de système informatique
  • savoir utiliser les ressources disponibles (logiciels, sites Internet)
  • détecter les risques de ces nouvelles technologies (vie privée, anonymisation)

Les outils ne doivent donc pas être présentés sous l’aspect purement commercial des grands éditeurs informatiques. Il est important que l’élève comprenne que seule une certaine indépendance et diversité de ces outils assureront la pérennité des nouvelles technologies.
En cycle un et deux, on apprendra aux enfants à manipuler un ordinateur (souris, clavier) et à gérer son attitude (position des yeux, des mains) devant ces machines. L’utilisation de programmes éducatifs adaptés permettra aux enfants de se familiariser avec le clavier (alphabet) et la souris (motricité).
Les outils bureautiques doivent être abordés en cycle 3 de manière générique. On traitera des grands concepts des logiciels de traitement de texte et des tableurs.
L’utilisation des outils informatique pour résoudre des problèmes devra être vue. On s’intéressera alors à la programmation procédurale.
L’usage d’Internet doit constituer une part importante de cet enseignement. L’élève doit être capable d’utiliser les bons outils et de sélectionner les bonnes ressources pour accomplir l’objectif fixé.
On insistera particulièrement sur les aspects (enjeux et dangers) suivant du web :

  • communautaire
  • scientifique
  • commercial

De nombreuses activités sont possibles sur le terrain de l’internent. Par exemple les élèves, sous le contrôle de l’enseignant, pourront améliorer un site communautaire (encyclopédie en ligne, bibliothèque de photos).
L’école et l’éducation nationale se doivent d’être indépendant de tout mercantilisme. Les logiciels mettant en avant une marque ou faisant une publicité pour un produit ne doivent pas être utilisés. Les logiciels libres doivent être encouragés, et la classe peut même participer au développement de tels logiciels (traduction, test).

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